Chers collègues, j'ai parcouru Le Soir du 09/05 et j'ai trouvé l'article ci-joint. On parle d'une intercommunale unique (pour la gestion) mais pas d'un hôpital unique. Par contre, pour Bastogne, l'hôpital reste mais il y aura apparement bien une modification d'affectation à moyen terme ('à court terme, maintien de l'aigu' (tout l'aigu ?)). Et il y a plusieurs points reportés 'à plus tard' - mais j'ai l'impression que l'hôpital unique a disparu des projets.
'Après des années de palabres, les politiques ont accouché, au forceps, d'un plan médical ambitieux. Enfin !
Une très longue soirée (mercredi) et une après-midi tout aussi interminable (jeudi). Au bout de ces heures de négociations et de palabres, le monde politique luxembourgeois s'est accordé sur l'avenir de ses hôpitaux. Tous les termes du texte final ont été pesés et sous-pesés. Oui, après trois années d'errance, le dossier de la réorganisation des soins de santé a fini par aboutir. Enfin ! Le document de quelques pages sera officiellement signé ce vendredi matin.
Il s'appuie, dans l'esprit, sur l'accord de Durbuy, négocié en mai 2007. Les sujets non résolus devront être tranchés par les gestionnaires de la future intercommunale unique. Quant aux différents rapports des experts, payés à prix d'or, il n'en a guère été tenu compte ! Détails.
1Le plan médical global. Il fixe des nécessités à court terme, avec des priorités comme la fermeture de l'hôpital de Sainte-Ode et le maintien du caractère aigu de Bastogne. A propos de ce site, on insiste sur la libre circulation des médecins, pour améliorer l'offre de soins. Les objectifs du PMG imposent la réalisation de constructions provisoires, tant à Marche-en-Famenne qu'à Libramont. Le président de la CHL, Jean-Marie Carrier (PS), parle de l'installation de modules, par exemple. Les parties ajoutent qu'il faut limiter, pour l'instant, les développements à ce qui est nécessaire.
2L'intercommunale unique. Personne n'en disconvient : c'est la voie à suivre. Une étape indispensable, pour permettre de régler toutes les questions qui fâchent encore aujourd'hui. L'intercommunale devra être davantage qu'une simple association de services. On y traitera notamment de l'attribution de pôles d'excellence. Le document stipule que l'intercommunale sera la garante d'une répartition géographique équitable « de services de spécialisation existants et à créer ». Une décision est déjà tombée, pour la cardiologie. Ce sera pour Arlon. Marche intègre par ailleurs le programme d'oncologie développé au CHA et aux CSL… comme le stipulait déjà un accord remontant à 2000. Le reste ? On en discutera plus tard.
3Les moyens pour y arriver. L'accord confirme la fameuse enveloppe de deux cents millions d'euros pour investir dans l'immobilier. Elle avait été validée par les experts. Chacun s'engage à faire le nécessaire pour permettre la concrétisation des engagements contenus dans ce budget.
4L'aide médicale urgente. Le texte est très lacunaire. Ce n'est ni un oubli ni le reflet de divergences profondes. L'aide médicale urgente est tout simplement considérée comme une matière extrahospitalière. Elle fera d'ailleurs l'objet d'un secteur propre. L'attente est énorme car l'immense majorité de la province de Luxembourg se situe en zone rouge (temps d'intervention d'un Smur supérieur à 10 minutes). En plus du maillage actuel, l'ambition est de mettre sur pied un Smur à Virton, actuellement desservi par un simple PIT (ambulance médicalisée). Les Luxembourgeois devront le financer par leurs propres moyens : la ministre de la Santé n'y est en effet pas favorable. Et le deuxième hélicoptère ? La réflexion se poursuit pour « caser » un second appareil sur le territoire provincial. Indispensable si on veut vraiment un jour voir se réduire la fameuse zone rouge !
NICOLAS DRUEZ
Le Soir 2008-05-09'