Programme du congrès 2025

* Ce programme est officiel et sera complété dans les jours à venir après confirmation de certains orateurs.
* Les sessions durent une heure et demie, sont reconnues par l'EORNA comme sessions de formation permanente et valent chacune 1,5 CH (crédit d'heure). Un certificat reprenant les différents sujets vous sera distribué ou envoyé après le congrès.


07h30 : Accueil, inscriptions.


08h30 : Discours d'ouverture

Mot de bienvenue
Myriam Pietroons
Présidente AFISO
Infirmière en chef du bloc opératoire et coordinatrice bloc opératoire, hôpital de jour et stérilisation
Clinique St-Luc, 5004 Bouge

09h00 - 10h30 : Session 1 pléniaire


Philosopher dans les soins, un levier pour (re)trouver du sens

Jérôme Bouvy est titulaire d’un master en philosophie de l’UCLouvain, de l’agrégation de l’enseignement supérieur et d’un certificat universitaire de didactique de la philosophie et de la citoyenneté. Il possède une expérience de plusieurs années dans l’enseignement secondaire général, technique et professionnel.

Au sein du Grand Hôpital de Charleroi, il a pour projet de faire entrer la philosophie en tant que pratique vivante au cœur du quotidien. L’enjeu n’est pas de transmettre une “philosophie pour le personnel”, du haut d’une estrade ou depuis un bureau, mais bien de “philosopher avec le collectif”, à partir des problèmes qui se vivent concrètement à l’hôpital. Il s’agit donc, partout où c’est possible, d’institutionnaliser des espaces de réflexion qui, par la discussion argumentée ou l’approche narrative, contre la culture du clash et sans tomber dans le bavardage, permettent de (re)donner du sens par l’exercice collectif de la lucidité.

10h30 - 11h00 : Pause-santé et visite des stands


11h00 - 12h30 : Session 2 : Chirurgie minimale invasive


L’énucléation endoscopique de la prostate (EEP)

Dr DELRÉE Alexandre, Spécialiste en Urologie à la Clinique Saint-Luc Bouge

La résection transurétrale de la prostate (RTUP) était depuis plusieurs décennies le traitement endoscopique de référence pour l’hyperplasie bénigne de la prostate. L’apport de nouvelles technologies laser a fait évoluer les traitements et les recommandations. Pour des volumes modérés (30–80 cm 3 ), l’énucléation endoscopique de la prostate (EEP) est devenue une alternative à la classique RTUP. Pour les volumes élevés de plus de 80 cm 3 , les recommandations européennes placent l’EEP en première option de traitement. L’adénomectomie voie haute a tendance à disparaître en faveur des techniques d’EEP qui diminuent la morbidité périopératoire. Actuellement, l’enseignement de l’EEP est de plus en plus répandu et réalisé quel que soit le volume prostatique. Différentes sources d’énergie peuvent être utilisées pour le temps d’énucléation, comme les lasers holmium, thulium, KTP (cristal dekalium titanyl phosphate/ « Greenlight » ) ou encore l’énergie bipolaire ou plasma. Le principe opératoire est identique, à savoir réaliser une énucléation endoscopique, puis une résection/morcellation de l’adénome énucléé. Nous nous intéressons ici aux aspects techniques de l’EEP et à ses avantages par rapport aux techniques utilisées antérieurement, aux techniques émergentes et à la laparoscopie robot assistée.


La chirurgie thoracique VATS : Moins invasive pour le patient, plus exigeante pour l’équipe ?

Dr François BUCHE - Chirurgien vasculaire et thoracique à la Clinique Saint-Luc, 5004 Bouge

La chirurgie thoracique vidéo-assistée (VATS) représente une avancée majeure pour les patients, offrant une récupération plus rapide et moins de complications post-opératoires. Toutefois, cette approche mini-invasive impose de nouvelles exigences aux équipes de bloc opératoire. De l’installation du patient à la gestion des instruments spécifiques, en passant par l’anticipation des besoins du chirurgien, le rôle des infirmières de bloc opératoire est plus que jamais central. Cette présentation explore les défis techniques et organisationnels de la VATS et met en lumière l’importance d’une coordination optimale pour garantir la sécurité et l’efficacité de l’intervention.


vNOTES : avantages en chirurgie gynécologique

Dr. Luc Mathieu, Gynécologue obstétricien, spécialisé en chirurgie gynécologique. Responsable de la gynécologie au Chirec site Braine-L'Alleud et Référent onco

Le recours à un nouvel abord : la voie vaginale, dans le cadre de la chirurgie laparoscopique, nous permet aujourd'hui des avancées multiples. Cette technique ajoute à la chirurgie par voie vaginale les avantages d'une bonne visualisation du geste chirurgical. La diminution de la pression d’insufflation, l’absence de plaies abdominales et la rapidité du geste chirurgical contribuent à une diminution de la douleur postopératoire. A terme, un plus grand nombre d’interventions, incluant l’hystérectomie, pourront être réalisées en one day.

11h00 - 12h30 : Session 3 : Chirurgie cardiaque


L’intervention de Ross

Caroline Martin, infirmière spécialisée au bloc opératoire dans le secteur cardiovasculaire et thoracique aux Cliniques universitaire Saint Luc à 1200 Bruxelles
Clémence Mouton, infirmière spécialisée au bloc opératoire dans le secteur cardiovasculaire et thoracique aux cliniques universitaire Saint Luc à 1200 Bruxelles

Le remplacement de la valve aortique à l’aide d’une autogreffe pulmonaire a été réalisée pour la première fois par Donald Ross en 1967. Cette intervention est pratiquée sous Circulation Extra Corporelle au sein de nos cliniques universitaires Saint Luc depuis 1975. Depuis la technique a évolué. Nous substituons la valve aortique par une autogreffe parfois renforcée par une prothèse en dacron et une homogreffe pulmonaire remplace la valve pulmonaire. D’où viennent ces homogreffes ? Comment sont-elles conditionnées/préparées/choisies ? Qui en bénéficie ? Quels sont les avantages et inconvénients? A travers les différentes étapes, de la préparation à l’instrumentation, nous répondrons à ces questions. Nous illustrerons également les compétences attendues de L’ibode pour cette opération.

Le perfusionniste au sein du bloc opératoire

Florence Mabille, infirmière en soins périopératoires, Master en Sciences de la Santé Publique, orientation patient critique, finalité Perfusion.Cliniques universitaire Saint Luc à 1200 Bruxelles

La présentation traite de la circulation extracorporelle (CEC), une technique permettant de remplacer temporairement les fonctions cardio-pulmonaires lors d’interventions chirurgicales. Elle met en lumière le rôle du perfusionniste, qui assure la gestion et la surveillance du circuit de CEC, ainsi que la récupération du sang du patient. Un historique retrace les avancées majeures de cette technologie depuis ses débuts. Les composants du circuit, tels que les canules, tubings et dispositifs de sécurité, sont détaillés. Enfin, l’exposé aborde les effets de la CEC sur la coagulation, les stratégies de cardioplégie et les protocoles de surveillance clinique pour optimiser la prise en charge des patients.

11h00 - 12h30 : Session 4 : Anesthésie


Thermorégulation périopératoire: sujet dépassé ou combat éternel?

Dr Jean-Corentin Salengros, Anesthésiste réanimateur. Institut Jules Bordet, 1070 Bruxelles.

"Les connaissances physiopathologiques et les conséquences néfastes de l'hypothermie peropératoire sont depuis longtemps largement établies. Malgré les compétences, sans cesse grandissantes, des acteurs impliqués dans les soins peropératoires, la prise en charge quotidienne de cette problématique reste inconstante et malheureusement parfois sous-estimée. La gestion de la thermorégulation périopératoire demeure un élément clé du rétablissement optimal du patient après chirurgie. Une prise en charge proactive et systématique est essentielle pour réduire les complications et améliorer la récupération postopératoire. Une standardisation des pratiques et une formation continue du personnel sont nécessaires pour garantir l'efficacité de ces mesures."



L'infirmier-anesthésiste, une profession d’avenir ?

Mathieu Bougault, Infirmier-Anesthésiste, Hôpitaux Robert Schuman, Luxembourg

Face aux défis actuels du système de santé – vieillissement de la population, augmentation des pathologies chroniques, complexification des prises en charge et croissance du nombre d’actes d’anesthésie – l’infirmier-anesthésiste parviendra-t-il à se positionner comme une profession d’avenir ?
Cette présentation mettra en lumière le rôle essentiel de l'infirmier-anesthésiste, tant au bloc opératoire qu'au sein de son binôme avec le médecin anesthésiste-réanimateur. Elle abordera également l'évolution des prises en charge anesthésiques, notamment à travers les nouvelles technologies, l’anesthésie personnalisée et le développement des pratiques avancées. Une attention particulière sera portée sur les différences professionnelles entre la Belgique et le Luxembourg, afin d’éclairer les enjeux et modèles d’exercice de cette profession.
En s’appuyant sur des expériences de terrain et des perspectives d’avenir, nous explorerons comment cette profession s’adapte aux défis contemporains et continue d’innover pour garantir des soins sécurisés et adaptés aux besoins des patients.

Gestion de l’anxiété péri-opératoire de l’enfant

Drs Marie Renard et Dounia Datoussaid, Anesthésistes à l’hôpital de Braine L’Alleud (CHIREC)

Nous savons qu’un soin ou une intervention chirurgicale sous anesthésie peut être une expérience particulièrement anxiogène pour l’enfant (et ses parents) (40 à 75%). Or, nous savons qu’il existe un lien étroit entre l’anxiété préopératoire et la morbidité postopératoire.
Pour optimiser notre prise en charge, nous allons devoir prendre le temps d’évaluer l’état d’anxiété de l’enfant, favoriser une induction d’anesthésie plus sereine et obtenir un réveil plus calme. L’abord de l’enfant au bloc opératoire va être personnalisé et dépendre de plusieurs facteurs (l’âge, l’état émotionnel, l’expérience antérieure, le contexte familial). Il existe certaines échelles d’évaluation de l’état d’anxiété d’un enfant (ex : score de Yale) dont l’utilisation systématique peut également faciliter la communication entre les soignants. C’est aussi une manière d’évaluer et d’adapter nos pratiques professionnelles et institutionnelles : adaptation de la prémédication utilisée habituellement, information et préparation de l’enfant et de ses parents, présence et participation des parents à l’induction ou en salle de réveil, utilisation de moyens de distraction, recours à l’hypnose, …
Nous allons vous présenter ce que nous avons mis en place au sein de notre institution pour améliorer la prise en charge périopératoire de nos patients pédiatriques.

12h30 - 13h45 : Walking Dinner et visite des stands


Suite du programme